Le nombre de travailleurs qui perdent la vie et qui se blessent aux abords et sur les chantiers routiers ne cesse d’augmenter depuis 2014. « Les travailleurs des chantiers routiers vivent un stress quotidien au travail et sont de plus en plus terrifiés lorsqu’ils sont à l’œuvre. Les mesures de sécurité prévues par le ministère des Transports (MTQ) ne suffisent pas à assurer la prévention nécessaire des accidents dans les zones de travaux », de préciser le président de la CSD Construction, Carl Dufour.
La CSD Construction multiplie ses actions pour interpeller le gouvernement en plus d’avoir rencontré à deux reprises le MTQ afin de présenter ses revendications visant à protéger plus efficacement les travailleurs des chantiers routiers.
« Nous espérions que le MTQ profite de la crise actuelle pour revoir ses mesures de sécurité en profondeur. Avec l’accident survenu sur l’autoroute 20 dernièrement, nous avons encore une fois la preuve que ce qui est en place est grandement inefficace », d’ajouter Carl Dufour.
Des mesures urgentes pour les chantiers routiers en activité
Le syndicat revendique l’installation obligatoire de murets de béton sur tous les chantiers routiers de plus de 24 heures ainsi que la circulation de véhicules d’escorte afin de ralentir le trafic lorsque le chantier est actif pour protéger plus efficacement les travailleurs.
La CSD Construction souhaite également l’installation de radars photo aux abords de chaque chantier routier afin que les usagers de la route respectent les limites de vitesse imposées lorsque le chantier est en activité. « Personne n’aime ça les radars photo, nous les premiers, mais c’est la meilleure façon de forcer les utilisateurs de la route à ralentir aux abords d’un chantier routier », de préciser le président.
De l’affichage pour les automobilistes : chantiers actifs et inactifs
La CSD Construction propose également que les mesures de sécurité qui s’appliquent pour les chantiers inactifs soient moins contraignantes que pour les chantiers actifs puisque les chantiers inactifs ne posent pas les mêmes enjeux de sécurité. Conséquemment, le gouvernement doit modifier son approche afin que des mesures soient adaptées au degré de risque à gérer en mettant en place des dispositions pour les usagers de la route afin qu’ils comprennent que le chantier est inactif et que les mesures de sécurité habituelles sont différentes.
L’utilisation des nouvelles technologies pourrait favoriser une communication efficace aux usagers de la route lors de l’inactivité des chantiers routiers.
« On voit cela notamment en Alberta et en Colombie-Britannique pour permettre aux automobilistes de constater avant leur arrivée sur le chantier qu’il y a bel et bien des travailleurs en place et ainsi les protéger plus efficacement », de conclure Carl Dufour.
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