« Nous avons pu constater une forte adhésion de nos membres aux résultats de cette négociation, affirme Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN. La participation aux assemblées générales a été très importante : près de 50 % des membres que nous représentons ont participé aux assemblées générales et se sont prononcés sur l’entente de principe. Plus de 90 % de nos syndicats ont adopté l’entente et, quand on regarde les votes exprimés, c’est plus de 75 % de nos membres qui se sont prononcés en faveur des résultats de la négociation.
Pour la vice-présidente de la fédération, Marjolaine Côté, les gains obtenus au cours de cette négociation sont directement liés à la forte mobilisation des membres de la FEESP-CSN et des organisations syndicales membres du Front commun. « Nous avons non seulement forcé le gouvernement à sortir du cadre financier dans lequel il voulait nous entraîner, mais nous lui avons également barré la route quant à sa volonté de sabrer nos conditions de travail et nous ramener 30 ans en arrière. Le gouvernement voulait attaquer notre sécurité d’emploi, réduire l’accessibilité à l’assurance invalidité, nous forcer à accepter des emplois dans n’importe quelle région du Québec, voire nous mettre au chômage durant la période estivale ! Aucune de ces demandes de recul ne se retrouve dans les ententes que nous avons convenues. »
« Malgré ce contexte de négociation extrêmement difficile, nous avons réussi à obtenir des améliorations aux conditions de travail du personnel que nous représentons. Les secteurs du soutien cégeps et du soutien scolaire ont obtenu des clauses qui permettront de réduire la précarité d’emploi, que ce soit par un encadrement plus strict des projets spécifiques ou par la fusion de postes à temps partiel, permettant ainsi la création de postes comportant davantage d’heures. Du côté des organismes gouvernementaux, des demandes récurrentes ont finalement été entendues et réglées à notre satisfaction, notamment par des améliorations au régime de vacances et par plus de souplesse dans la gestion des horaires. »
Le président de la fédération met toutefois en garde le nouveau président du Conseil du trésor, Sam Hamad, quant aux travaux relatifs à l’écriture des textes. « La FEESP-CSN ne signera les nouvelles conventions collectives que lorsque les textes représenteront les échanges que nous avons eus à la table de négociation et les paramètres sur lesquels nous nous sommes entendus. Pas question de rouvrir les négociations et de laisser le Conseil du trésor ajouter dans l’écriture des textes de nouveaux éléments dont il n’a jamais été question. »