« Qu’il faille demander à la police la permission pour s’exprimer collectivement, c’est invraisemblable. Un tel projet de loi entrave le droit fondamental de manifester », affirme Martin Bonneau, président de la CADEUL. Ce ne sont plus simplement les étudiants qui sont concernés par ce projet, mais bien toute une population.
Le droit d’association se trouve écorché par le projet de loi 78. « On demande désormais aux associations étudiantes de se substituer aux forces de l’ordre dans le déroulement de ses événements, sous peine de se voir donner des amendes de plusieurs dizaines de milliers de dollars », renchérit M. Bonneau. Les associations et leurs représentants seraient présumés coupables de tous les agissements allant à l’encontre de la loi 78, jusqu’à preuve du contraire. « On fait face à un renversement du droit québécois, un fait sans précédent ».
La ministre de l’éducation porterait, par ailleurs, atteinte à l’autonomie des universités, en se donnant le droit de s’immiscer dans leur gestion. « C’est une réelle ingérence dans nos institutions », déplore le président.
La CADEUL invite ses membres ainsi que toute la population à se rassembler ce soir à 20h, devant l’assemblée nationale. Il est important que le gouvernement prenne conscience des importantes conséquences que pourrait entraîner le projet de loi 78.
La CADEUL invite également l’ensemble des citoyens à signer la pétition afin de soutenir la requête en nullité du Projet de loi spéciale 78, mise en place par la Clinique juridique Juripop (www.loi78.com).
La CADEUL représente plus de 28 000 étudiants du premier cycle de l’Université Laval