Édition du 19 novembre 2024

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Premières Nations

Le gouvernement Couillard abdique ses responsabilités envers les Premières Nations (APNQL)

MONTRÉAL, le 21 nov. 2016 - En persistant dans ses erreurs et en tournant le dos aux femmes des Premières Nations qui ont osé dénoncer et en refusant obstinément d’aborder la discrimination et le racisme systémique envers les Premières Nations au Québec, le gouvernement de Philippe Couillard abdique ses responsabilités envers les Premières Nations. C’est ce qu’affirment d’une seule voix les leaders de Femmes autochtones au Québec, du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee)/Gouvernement de la Nation Crie, des communautés Anishnabeg de Kitcisakik, Lac Simon et Abitibiwinni, ainsi que le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).

Au lendemain d’une semaine très éprouvante pour toutes les femmes des Premières Nations de même que pour ceux et celles qui les soutiennent, les leaders réclament, comme ils le font depuis maintenant un an, que le gouvernement Couillard prenne enfin ses responsabilités et mette sur pied une enquête provinciale judiciaire complète qui se penchera sur les relations entre les Premières Nations et les services policiers et surtout sur les solutions qui permettront à ces relations de mener à une véritable réconciliation.

« Le gouvernement Couillard se cache encore derrière l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Nous demandons aujourd’hui que le Québec prenne dès maintenant les moyens nécessaires pour qu’aucune autre femme de nos nations ne subisse le même sort. Québec doit entendre les signaux d’alarme lancés à Val-d’Or et dans d’autres régions, signaux que tout le monde entend sauf le gouvernement de Philippe Couillard. Seule une enquête judiciaire provinciale sur ce qui se passe au Québec peut permettre de faire la lumière et de trouver des solutions. Il y va de l’avenir de nos enfants, de l’avenir de nos nations », affirment les trois chefs Anishnabeg.

« Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement Couillard a mis fin au travail déjà entrepris avec nous pour développer un plan d’action contre la discrimination et le racisme envers les Premières Nations. Pourquoi ? De quoi a-t-il peur ? », s’interroge la présidente de Femmes autochtones au Québec, Viviane Michel.

Pour leur part, le grand chef du Gouvernement de la Nation Crie, Dr. Matthew Coon Come et le chef de l’APNQL Ghislain Picard s’opposent au rôle que le gouvernement provincial fait jouer à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, en l’utilisant comme prétexte à sa propre inaction : « Le gouvernement Trudeau et sa ministre des Affaires autochtones ont pris un engagement clair envers la nécessaire réconciliation avec les Peuples autochtones. Se cacher derrière ces efforts du gouvernement fédéral pour justifier le manque de volonté du Québec est totalement irresponsable et inacceptable ». Les leaders des Premières Nations demandent au Premier ministre Couillard d’assumer ses responsabilités. « Rappelons au gouvernement provincial que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones garantit notre droit à la sécurité de la personne, ce à quoi semble s’opposer ce gouvernement », ont-ils déclaré.

Les leaders affirment qu’ils ne cesseront de prendre les moyens nécessaires afin de protéger leurs populations.

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