Tiré du site du CADTM.
À Bali, en octobre 2018, le Zimbabwe s’est plié aux exigences du FMI, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD) et du Club de Paris réunis pour l’occasion. Mthuli Ncube, ministre des Finances et ex-Chief Economist à la BAD, a dû donner un certain nombre de garanties et s’est engagé à appliquer scrupuleusement le « programme de stabilisation transitoire » du Zimbabwe pour rembourser la dette.
Eu égard à l’engagement néolibéral du gouvernement de Mnangagwa, une participation du FMI à l’élaboration de ce programme d’austérité est plus que probable. En 2018, les populations d’Haïti, de Guinée et d’Egypte subissaient déjà de plein fouet des mesures similaires exigées par le FMI.
Pour le Zimbabwe, la situation est grave. La BAD demeure aujourd’hui le seul organisme international à lui octroyer des prêts. Implacable, le FMI – à l’égard duquel le Zimbabwe avait apuré ses arriérés d’une dizaine d’années en 2016 – se refuse à intervenir directement dans le pays tant que les remboursements aux autres créanciers n’auront pas repris.
Pour sa part, l’Afrique du Sud, allié historique du Zimbabwe dans le viseur du FMI, a balayé d’un revers de la main la demande de prêt d’1,2 milliard de dollar US tout en appelant à la levée des sanctions internationales imposées depuis 2002 par les États-Unis et l’Union européenne.
Cet article est tiré du n° 77 de l’AVP (Les autres voix de la planète), « Dettes aux Suds » disponible à : https://www.cadtm.org/Dettes-aux-Suds
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