« L’image du service postal public qui est présentée à la population est extrêmement distordue », a déclaré Mike Palecek, président national du STTP, devant le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, le 3 novembre, lors de l’exposé final du STTP.
Après l’imposition, par les conservateurs, de compressions impopulaires au service postal public, les libéraux avaient annoncé la tenue d’un examen public de Postes Canada. Dans le cadre de cet examen, le STTP a présenté au groupe de travail un mémoire détaillé dans lequel il insiste sur la nécessité d’améliorer les services et de mettre sur pied une banque postale afin d’accroître les revenus de la société d’État. Toutefois, dans son rapport, le groupe de travail a minimisé l’importance des propositions du STTP sur l’expansion des services et la prestation de services bancaires, et ce, bien que les résultats du sondage commandé par groupe de travail aient révélé que la mise sur pied d’une banque postale obtiendrait l’appui d’une bonne partie de la population.
Par ailleurs, le STTP souligne que le rapport du groupe de travail brosse un portrait inexact de la situation financière de Postes Canada et qu’il prend appui sur des « hypothèses non fondées » afin de donner une fausse impression selon laquelle des compressions sont nécessaires.
Ensuite, les consultations en ligne menées par un comité parlementaire ont passé sous silence l’expansion des services et ont présenté des questions tendancieuses donnant à croire que l’argent des contribuables sert à subventionner le service postal public, alors qu’en réalité, ces vingt dernières années, Postes Canada a presque toujours réalisé des profits.
« On prépare peut-être la population à accepter encore plus de compressions au service postal public », met en garde Mike Palecek. « Ce n’est pas terminé. Nous devons tous maintenir la pression sur le gouvernement libéral pour qu’il agisse dans l’intérêt de la population et qu’il améliore le service postal. »