« Au lieu de faire la morale sur la scène internationale et d’entretenir le mythe d’un Québec vert, le premier ministre devrait prendre la mesure de l’urgence d’agir. Le prochain budget doit redresser la barre. De 2012 à 2014, le Québec a fait du surplace dans nos émissions de GES. Est-ce que M. Couillard attend que les émissions repartent à la hausse pour agir ? » , demande Mme Massé.
Les résultats de l’Inventaire québécois d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2014 démontrent clairement que le secteur du transport est à blâmer pour les résultats lamentables du Québec. Malgré de nouvelles technologies de moins en moins énergivores, les émissions de ce secteur stratégique se maintiennent. Le Québec ressemble de plus en plus au reste de l’Amérique du Nord : le parc automobile explose, les automobiles sont plus en plus grosses et le kilométrage parcouru augmente, ce qui vient annuler les efforts du reste du secteur.
« Le Québec a des cibles ambitieuses pour 2050 : réduire ses émissions de 80 à 95%. S’il veut être pris au sérieux, il y a urgence de freiner l’hémorragie. De 1990 à 2012, la situation s’est améliorée et depuis, la tendance se renverse. Les gouvernements Charest, Marois et Couillard font les mêmes erreurs : tourner le dos à la mobilité durable, subventionner les mégaprojets polluants et faire entrer le Québec dans le club des producteurs d’hydrocarbures », déplore Mme Massé.
Québec solidaire presse le gouvernement libéral de prendre exemple sur l’Ontario qui priorise maintenant le transport collectif dans ses investissements. « L’Ontario a annoncé 31,5 milliards de dollars sur 10 ans pour un vaste plan de transport collectif. Est-ce que le prochain budget du Québec continuera à investir lourdement pour élargir des autoroutes, encourager l’étalement urbain et amplifier le problème plutôt que de s’y attaquer ? » questionne la députée de Sainte-Marie-St-Jacques.