Lors de la mise en place des projets Lean en 2011, l’APTS a offert sa participation et montré sa bonne foi. L’organisation avait toutefois émis des conditions, notamment que les conventions collectives soient respectées, que l’autonomie professionnelle des personnes salariées soit honorée, que ces projets n’occasionnent pas de surcharge de travail pendant leur réalisation et que l’on ne procède à aucune abolition de poste.
« Après trois ans de participation active, nous faisons le constat que ces conditions ne sont plus réunies, ajoute Stephen Léger. Le Lean n’a jamais été pour nous un prétexte pour effectuer des réductions de services, abolir des postes et faire des non-remplacements. Force est de constater que les établissements et le gouvernement avaient une autre vision des choses. »
L’APTS est tout à fait ouverte à revoir les façons de faire et les pratiques, mais pas au prix de la santé des 32 000 Indispensables que nous représentons. « Le Lean déshumanise les soins et ajoute de la pression supplémentaire sur les épaules de personnes déjà trop sollicitées. Dans le contexte actuel, la méthode Lean n’est plus une option viable pour nos membres. Ses impacts sur le climat et sur la santé de nos Indispensables sont trop inquiétants pour être poursuivie », de conclure le vice-président.
Dans le cadre de la présente négociation pour le renouvellement des conventions collectives, l’APTS revendique une clause visant à protéger l’intégrité psychologique de ses membres, de même que des mesures fortes pour mieux encadrer les projets de type Lean.