Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, « voilà qui démontre jusqu’à quel point il est difficile pour certains ménages à faible revenu d’arriver à se trouver un logement, compte tenu du coût élevé des loyers, mais aussi de la discrimination qui s’exerce en raison de rareté des appartements ». Il y voit aussi la démonstration de la faiblesse des mesures d’aide financière mises en place par le gouvernement du Québec : « Selon la dernière compilation de la Société d’habitation du Québec, sur 179 ménages qui ont officiellement fait une demande d’aide au logement autour du 1er juillet, seulement 11 ont reçu un supplément au loyer d’urgence ».
Il attribue ce fait aux critères extrêmement restrictifs imposés pour l’attribution de cette aide financière permettant aux ménages sans logis de louer des logements dont le loyer est trop élevé pour leurs moyens. Ainsi, tous les ménages qui ont résilié d’eux-mêmes leur bail sont d’emblée exclus de l’aide, tout comme ceux qui ont été évincés pour non-paiement de loyer, à moins que celui-ci ne soit lié à une baisse subite de revenus.
Le nombre de ménages sans logis est de 18 à Montréal dont 3 sont hébergés par la municipalité. Un total de 63 ménages ont demandé de l’aide parce qu’ils n’arrivaient pas à se loger. À Québec, sur 45 ménages reconnus comme sans logis, 34 sont parvenus à se reloger avec l’aide de l’Office municipal d’habitation, ce qui en laisse 11 potentiellement sans logement.
En Outaouais, les chiffres de l’Office municipal d’habitation permettent de dénombrer 9 ménages qui ne sont pas parvenus à se loger, mais un groupe communautaire, Les Œuvres Isidore-Ostiguy, en recense plutôt une trentaine. Le nombre de sans logis serait toujours de 11 à Rouyn-Noranda et de 6 à Val d’Or. Quelques ménages vivraient ce problème à Longueuil et dans quelques autres villes.