« Les bottines doivent suivre les babines », lance Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC-Québec. « Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a dit vouloir en faire plus pour les familles de la classe moyenne lors de la compagne électorale de 2015. Il a le pouvoir d’aider concrètement près de 100 familles qui dépendent des services du CPE de Guy-Favreau. Mais tout avance à pas de tortue. »
Ce CPE répond d’abord aux besoins des familles des fonctionnaires fédéraux du centre-ville de Montréal. Jusqu’en 2016 et en vertu de la Politique sur les garderies en milieu de travail, le CPE recevait du financement d’Emploi et Développement social Canada, son ministère parrain. Depuis, aucune autre agence et aucun autre ministère fédéral des environs a accepté de parrainer le CPE.
Près d’un an plus tard, cette absence de financement a contraint le CPE à payer seul le loyer au prix du marché, poussant ainsi l’administration à puiser dans les maigres surplus du CPE.
« Nous sommes à la fin de 2017 et le montant annuel manquant se chiffre à environ 30 000 $. Le CPE ne pourra pas se battre chaque année pour obtenir du financement à la pièce, ajoute Mme Picard. Justin Trudeau et son gouvernement doivent respecter leur politique et assurer la pérennité du CPE. Tout est possible quand il y a une volonté politique. »
Après des mois de discussion, le fédéral serait disposé à verser une partie de l’aide financière nécessaire pour 2017 et 2018. Il sera toutefois capital que le fédéral fournisse l’ensemble du financement pour cette période. Le gouvernement devra également convenir rapidement avec le conseil d’administration du CPE d’une solution financière viable à long terme.
« Sans aide financière complète et constante, ce sera malheureusement la fin du CPE à Guy-Favreau. Nous lançons donc un dernier cri du cœur, au nom de nos membres dont les enfants bénéficient des services de qualité du CPE », conclut Mme Picard.
Soulignons que le gouvernent du Québec a déjà assuré le CPE de sa subvention annuelle maximale et que le CPE ne peut surfacturer les parents pour pallier son déficit. Le gouvernement fédéral doit parrainer le CPE afin d’aider à combler le manque à gagner.
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