Pour justifier ce projet qu’il défend depuis trois ans, le maire Labeaume avance l’argument de l’augmentation du trafic à Québec ces dernières années, de 12 % entre 2006 et 2011. Pourtant, des études reconnues par la Ville indiquent clairement que pour favoriser la mobilité et le transport, il faut plutôt réduire le nombre d’automobiles au profit des transports actifs et collectifs.
- En 2011, la Ville a adopté un ambitieux plan de mobilité durable. Depuis, son administration a réduit le budget du RTC, renoncé à des projets de voies réservées au transport en commun et favorisé la croissance du parc automobile avec des mesures comme celle de la côte Gilmour. « Avec les surplus d’électricité au Québec, les dangers du pétrole démontrés par la catastrophe de Lac-Mégantic et les changements climatiques et la congestion routière, nous sommes mûrs à Québec pour le développement de bus électriques et du tramway », soutient Sébastien Bouchard, porte-parole de Québec solidaire – Capitale-Nationale.
Non seulement la réfection de la côte Gilmour n’est pas une solution à l’engorgement urbain, mais elle favorise l’assaut par les voitures des plaines d’Abraham, poumons dans la ville qui participent chaque jour à la qualité de vie de nombreux citoyens. Il est du devoir des autorités de protéger ce bijou patrimonial et écologique pour des générations à venir. Cette décision représente plutôt une nouvelle pression sur le fragile équilibre écologique qu’il abrite. Nous disons « non » à la conquête des plaines d’Abraham par la voiture.