Pleinement conscient de la crise qui secoue les régimes de retraite, le SCFP propose une approche négociée et équilibrée qui implique des efforts de la part des syndiqués pour assurer la pérennité des régimes. Le SCFP souligne qu’il a tracé la voie depuis deux ans en multipliant les ententes avec plusieurs des principaux employeurs du Québec. Ces ententes prévoient notamment la création d’une réserve importante pour absorber les chocs boursiers, comme celui de 2008, et d’un mécanisme de conciliation novateur en cas d’impasse.
« Le rapport D’Amours propose une approche ’mur-à-mur’, contraignante et mal adaptée à ce qui se passe sur le terrain. Depuis deux ans, nous avons conclu avec succès des négociations de grande envergure sur les régimes de retraite avec les Villes de Montréal, Laval et Saguenay, de même qu’avec l’Université de Montréal. Nous avons prouvé que les syndicats sont capables de souplesse et d’ingéniosité pour préserver les régimes de retraite tout en respectant la capacité de payer des contribuables », selon Denis Bolduc.
Le SCFP rejette l’imposition d’une nouvelle règle de financement qui doublerait artificiellement les déficits des régimes de retraite dans les secteurs municipal et universitaire. « L’application intégrale du rapport D’Amours constituerait un véritable coup de force et mènerait au nivellement vers le bas des droits prévus aux régimes à prestations déterminées, dont il ne resterait que le nom. Nos membres sont responsables et il y a d’autres avenues. Nous avons des solutions qui répondent aux problèmes de financement de nos régimes de retraite. Notre syndicat est pleinement conscient de la nécessité d’agir fermement pour endiguer la crise », a insisté Denis Bolduc.
« Le rapport D’Amours passe sous silence le succès que notre approche obtient sur le terrain. Nos syndicats assument un leadership responsable aux tables de négociation. Selon la situation de chaque régime, nos membres sont prêts à des gestes courageux pour surmonter la crise », a expliqué Marc Ranger, directeur adjoint au SCFP.
« D’ailleurs, le SCFP fait partie d’un large consensus obtenu au comité mis sur pied par le gouvernement dans le secteur municipal et dont la création avait été réclamée par l’UMQ. Alors que tous les acteurs du milieu y adhèrent, ce consensus est totalement ignoré par le rapport D’Amours, ce qui est inadmissible. Mais heureusement, ce consensus a mené au dépôt en mai d’un projet de règlement à l’Assemblée nationale qui aidera beaucoup à traverser la tempête », a précisé Marc Ranger.
Le texte complet du mémoire du SCFP à la Commission des finances publiques sur le rapport D’Amours est disponible au http://bit.ly/17MoFZK