Sylvie Desrosiers, membre du conseil d’administration de l’UNEQ, estime pour sa part que « si l’on veut éviter un appauvrissement de la bibliodiversité, le statu quo n’est plus envisageable puisque, dans le contexte actuel, les librairies pourront de moins en moins courir le risque d’offrir des titres qui sortent des sentiers battus ou qui ne sont pas l’œuvre d’auteurs à succès. »
L’UNEQ, à l’instar de ses partenaires de la Table de concertation du livre, recommande donc de limiter à 10% les rabais consentis sur les nouveaux titres, une limite qui cesserait de s’appliquer neuf mois après leur parution. Les nouveautés en version numérique devraient également être soumises à cette mesure de soutien du marché du livre. Il y a eu plus de 6 500 nouveautés publiées en 2011 au Québec.
La preuve a été faite en France que l’adoption d’une telle réglementation a un effet structurant sur le réseau des librairies indépendantes sans nuire pour autant aux ventes par d’autres canaux et surtout sans entraîner une hausse du prix des livres.
L’UNEQ exhorte donc le gouvernement du Québec à agir sans plus attendre et à adopter les dispositions législatives appropriées pour mettre en place un tel encadrement.
L’Union des écrivaines et des écrivains québécois est un syndicat professionnel créé en 1977. L’UNEQ regroupe près de 1 400 écrivains : des poètes, des romanciers, des auteurs dramatiques, des essayistes, des auteurs pour jeunes publics, des auteurs d’ouvrages scientifiques et pratiques. L’UNEQ travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l’étranger, de même qu’à la défense des droits socio-économiques des écrivains.