La Commission a été mise sur pied dans le sillage de la réforme de l’assurance-emploi du gouvernement Harper, décriée par une large coalition de syndicats et d’organismes. Cette réforme accentuera l’insécurité et la précarité sur le marché du travail, en plus de frapper de plein fouet certaines industries.
Une réforme qui aggrave le problème
Alors qu’en 1989, 83,8 % des chômeuses et chômeurs avaient accès à des prestations régulières, ce taux est passé à 43,9 % en 1997, soit une baisse de 39,9 points de pourcentage. Depuis cette période, la couverture n’est pas allée en s’améliorant. En 2011, le pourcentage des personnes admissibles est passé à 41,3 %, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis la fin des années 1990.
« Dans le Bas-Saint-Laurent, la réforme a des conséquences désolantes, particulièrement pour le personnel à statut précaire. Dans le milieu de l’éducation, celles et ceux qui font de la suppléance pourraient être nettement défavorisés. Si ce personnel doit occuper des emplois réguliers dans d’autres secteurs d’activités, le milieu scolaire ne pourra plus compter sur lui. Et pourtant, il est important que des professionnels soient en mesure de remplacer au pied levé les enseignantes et les enseignants. On compte environ 40 % de nos membres qui sont à statut précaire, ce qui représente environ 500 personnes », a déclaré Nancy Bérubé, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (CSQ).