« Confier des biens publics à des investisseurs privés afin qu’ils fassent grimper les prix n’aide en rien les Canadiens et n’encourage pas le trafic dans nos aéroports, a déclaré Jerry Dias. Ce sont les travailleurs des aéroports et le public voyageur qui finissent par payer les coûts de ce type de stratégie. »
Le président d’Unifor a souligné que le budget fédéral de la semaine dernière ne faisait aucune mention de la privatisation des aéroports, en dépit de la spéculation des cercles financiers qu’il allait peut-être emprunter cette voie et que d’autres autorités aéroportuaires, comme à Calgary, à Ottawa et à Vancouver, sont résolument contre cette idée.
« Unifor n’est pas en faveur de la privatisation des aéroports ou d’autres biens publics, en particulier lorsqu’ils génèrent des recettes importantes qui aident à financer les services gouvernementaux sur lesquels nous nous fions », a ajouté Jerry Dias.
La suggestion de Pearson de vendre des terrains de l’aéroport afin de financer la transformation de l’aéroport Pearson en une méga plaque tournante est présentée dans une note d’information de la Greater Toronto Airport Authority à l’intention du gouvernement fédéral plus tôt cette année et rendue publique cette semaine seulement.
Comme les activités à but non lucratif, l’argent engrangé aux aéroports est réinvesti dans leurs propres opérations. Exiger qu’une partie de ces recettes soit siphonnée pour récupérer des bénéfices ne ferait que desservir le public voyageur, sans rien améliorer à la sécurité ou à la qualité des services, a affirmé Jerry Dias.
Unifor et d’autres syndicats ont aussi été contraints de riposter contre des pratiques de transfert de contrats et d’autres pratiques ayant nui aux travailleurs de l’aéroport. Cette situation ne ferait qu’empirer avec la recherche de bénéfices, a-t-il souligné.
« Nous tirons des avantages de nos aéroports. La privatisation les mettraient en danger, a déclaré Jerry Dias. La croissance à l’aéroport Pearson est une bonne stratégie économique et nous devons nous assurer que toutes les parties concernées en bénéficient. »