Ces emplois sont pro-climat négativement et positivement. L’écrasante majorité des emplois du secteur public ne requièrent qu’une résiduelle énergie mécanique et encore moins fossile. Ils carburent, si l’on peut dire, à l’énergie humaine. Cette énergie enseignante et soignante bat en brèche la compétition de tous contre toutes et la solitude qui en découle. Au lieu de combler le vide existentiel en résultant par la consommation de masse et l’illusoire accumulation capitaliste, ces emplois créent de riches rapports sociaux, des rapports humains forts et souvent durables. Qui ne se souvient pas avec plaisir de tel ou tel enseignant ou de telle ou telle soignante, telle ou telle travailleuse sociale ?

Pour réaliser son plein potentiel, le travail du secteur public doit assurer les bases matérielles de la vie soit se nourrir sainement, se loger et s’habiller confortablement, permettre de vivre et non de survivre. Ses conditions de travail doivent donner le temps de bien enseigner, de bien soigner et non d’être contraint par d’inhumaines normes de productivité ou des ratios intenables. Ainsi le travail du secteur public, par sa place centrale dans la société, deviendra le modèle de l’ensemble du travail en son sein que voudront atteindre par leur propre lutte toutes les travailleuses et travailleurs.

Ainsi reculera et sera finalement vaincu la croissance pour la croissance qui est en train de précipiter la société dans l’abîme des catastrophes climatiques, de l’effondrement de la biodiversité et de la multiplication des guerres afin de dominer la pyramide sociale de l’exploitation et des oppressions de toutes sortes.

Marc Bonhomme, 19 novembre 2023
www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.ca

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