Marissal à QS
L’ex-chroniqueur de La Presse a rendu officielle sa candidature comme candidat solidaire dans Rosemont. Il affrontera le chef du PQ Jean-François Lisée. Bien sûr le PQ et ses alliés dans les médias tirent à « boulets bleus » sur le parti de gauche lui reprochant de diviser le vote et de favoriser les libéraux. Or, après vérification, il est peu probable que le PLQ ou la CAQ profitent d’un duel QS-PQ.
Québec solidaire lancera un plan de transition énergétique et il est appelé à définir ses intentions en ce qui concerne l’indépendance
Les porte-parole de Québec solidaire font connaître au fil des semaines des propositions que ce parti veut défendre dans le cadre de la campagne électorale. Les membres comme le reste de la population apprennent ainsi les priorités mises de l’avant par le parti. Roger Rashi souligne la nécessité pour QS de faire de la lutte aux changements climatiques une priorité de la campagne électorale : « Plus que jamais, l’importance d’avancer un plan de transition énergétique s’impose et Québec solidaire se doit d’en faire une des grandes priorités de sa campagne électorale en 2018. » Il souhaite que le « conseil national prévu du 11 au 13 mai prochain pourrait fournir la rampe idéale pour lancer les éléments clés (d’un plan de transition énergétique et qu’il statue) sur l’importance à lui accorder en campagne électorale. »
Dans une conférence intitulée La Couronne et l’autorité du peuple, Robert Laplante, directeur de l’IRÉC et de la revue l’Action nationale, insiste que l’appel à la constituante fasse parti du mandat électoral et il y voit le moyen d’aller chercher la légitimité nécessaire pour proposer que le peuple s’engage dans le processus constituant. Cette conférence mérite d’être écoutée soigneusement.
Le budget Leitao
Le RVHQ dénonce les subvention de 36,5 millions$ au gaz naturel et à l’entreprise Energir (ex-Gaz Métro) pour l’extension de son réseau de distribution. Présenté comme « l’énergie de la transition », le gaz naturel n’est pourtant en rien une énergie propre. Formé à 95% de méthane et issu du schiste, il contribue tout autant au réchauffement climatique que le diésel ou le mazout.La Fédération des professeurs d’université quant à elle souligne que les sommes annoncées par le ministre Leitao compensent à peine les coupures effectuées par les libéraux au cours des dernières années et que les budgets annoncés pour l’entretien du parc immobilier universitaire sont insuffisants. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté attend un vrai plan de lutte à la pauvreté que les libéraux ont promis depuis des années. Le Collectif propose 4 mesures qui permettront « d’attendre » une vraie solution.
Environnement
Greenpeace appelle à la solidarité avec la lutte contre le projet de pipeline Kinder Morgan et Trans Mountain. L’organisation en a particulièrement contre Desjardins qui finance ces projets et possède des investissement dans les sables bitumineux. Elle dénonce la répression dont font l’objet les opposant-e-s. Par ailleurs, Philippe Giroul pointe le NPD qui dénonce l’appui des libéraux et conservateurs au lobby pétrolier mais qui ne possède pas de politique claire sur le nucléaire qui représente pour l’auteur un problème tout aussi important.
Canada
L’élection de Doug Ford à la tête des conservateurs ontariens donne des ailes au parti de droite en vue des élections du 7 juin prochain. L’article de Karl Nerenberg souligne que les PC pourrait remporter l’élection avec un appui plutôt mince dans l’électorat à cause des distortions du système électoral. La gestion néo-libérale des libéraux a fait le nid d’un retour de la droite dure au pouvoir et la première ministre Wynne ajoute au cynisme ambiant en déposant un budget à saveur électoraliste, comme les libéraux l’ont fait au Québec. Toujours en Ontario,la Coalition qui milite en faveur d’un salaire minimum à 15$/hre voit d’un mauvais oeil l’arrivée des conservateurs au pouvoir et plus de 250 militant-e-s se sont réuni-e-s afin d’élaborer les stratégies capables de mobiliser suffisamment pour éviter un recul dans cette bataille.
Point de mire 3 avril 2018
Cette semaine nous avons retenu deux thématiques pour rendre compte de la situation internationale. La première étant le colonialisme.
La France porte l’odieux de la domination coloniale
Avec la mondialisation de l’économie, peut-on parler encore de colonialisme ? Ne s’agit-il pas d’une situation complètement dépassée ? Eh bien non comme nous pouvons le voir avec la situation à Mayotte en Afrique. Saîd Bouamama dénonce l’oeuvre négative du colonialisme français à Mayotte. : Calédonie Intervention : quelle souveraineté pour la Kanaky ?
L’autre élément qui a attiré notre attention cette semaine est celui de la répression des mouvements sociaux. À ce sujet nous vous invitons à lire les article suivants : Nouvelles incarcérations en Catalogne, arrestation en Allemagne de Puigdemont : Catalans et Catalanes, vous n’êtes pas seul.e.s ! Liberté pour les prisonnier.e.s politiques ! et Solidarité avec les Universitaires pour la Paix et défense des droits humains en Turquie.
Pour le cas de la Catalogne, il est clair que l’arrestation en Allemagne de Puigdemont signifie une autre étape dans le durcissement de la répression de l’État espagnol. Cette entrave de la démocratie ne touche pas seulement le mouvement indépendantistes mais tout mouvement de contestation en Espagne.
En Turquie, c’est le silence que bénéficie Erdogan dans sa lutte contre les opposants et opposantes à son régime. La révolte est omniprésente, touche différents secteurs sociaux mais demeure isolée. « Le silence quasi absolu des dirigeants européens face aux violations des droits humains en Turquie permet au président Erdogan d’ intensifier ses actes de répression en définissant comme « terroristes » tous ceux qui ne cèdent pas et qui s’opposent à sa dérive autoritaire. »
Google admet collaborer au programme illégal US d’assassinats par drones
Enfin l’Intelligence artificielle a de quoi nous faire freaker. Elle participe du processus de répression mondiale à une niveau qui frise parfois la fiction, mais qui est bien une réalité moderne de la militarisation.« Depuis le lancement de son programme d’assassinats par drones en 2009, les États-Unis affirment avoir tué près de 3.000 « combattants » dans des frappes de drones. Les documents militaires internes montrent que pour chaque personne ciblée par une frappe de drone, neuf passants sont tués, ce qui signifie que le nombre de victimes de la campagne américaine de terrorisme aérien au Yémen, en Somalie, en Afghanistan, au Pakistan et en Irak s’élève potentiellement à des dizaines de milliers. « Selon l’American Civil Liberties Union (Association américaine pour la défense des droits individuels), « un programme de meurtres ciblées loin de tout champ de bataille, sans inculpation ni procès, viole la garantie constitutionnelle d’une procédure régulière. Il viole également le droit international, en vertu duquel la force létale peut être utilisée en dehors des zones de conflit armé seulement en dernier recours. » L’article nous démontre comment les liens entre les grandes multinationales des données, des réseaux sociaux et du web deviennent tributaires de l’industrie militaire. Bye Bye la vie privée et la démocratie...
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