« Le rapport du BAPE affirme ce que la Nation Crie dit depuis longtemps : le développement de la filière uranifère présente des risques uniques et importants pour nos terres, notre environnement, nos communautés et nos générations futures, » a déclaré le Grand Chef Matthew Coon Come. « Le rapport du BAPE reflète ce que nous avons observé lors du processus de consultation, que la grande majorité de la population, dans les communautés cries et partout au Québec, s’oppose au développement de cette filière. »
« Dès le début, nous avons dit qu’une fois que les Québécois apprennent les faits au sujet de l’uranium, les risques que pose cette filière, et les questions qui ne peuvent pas être répondues, ils se joindront à nous et s’opposeront à l’uranium, » le Grand Chef a continué. « La Nation Crie apprécie grandement l’appui que nous avons reçu d’autres peuples autochtones, ainsi que des individus, des groups et des municipalités à travers la province. »
Dans son rapport, la Commission du BAPE conclut qu’il existe des incertitudes et des lacunes majeures dans les connaissances scientifiques et technologiques concernant l’exploitation de l’uranium, la gestion des déchets, ainsi que les impacts sur la santé et sur l’environnement. En ce que concerne le territoire sujet à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, y compris Eeyou Istchee, le territoire de la Nation Crie, la Commission du BAPE a recommandé que l’acceptabilité sociale soit une considération prioritaire lors de toutes prises de décisions concernant la filière uranifère.
« L’acceptabilité sociale des projets de développement proposés dans Eeyou Istchee est un aspect fondamental de tout partenariat fructueux et respectueux entre les Cris et le Québec, » a noté le Grand Chef Coon Come. « Le BAPE reconnait que le cadre juridique et les institutions sociales uniques qui régissent l’Eeyou Istchee doivent jouer un rôle central dans toute prise de décision légitime concernant le développement de notre territoire. »
La position de la Nation Crie contre le développement de l’uranium a commencé en 2008, lorsque Ressources Strateco a demandé du gouvernement du Québec l’autorisation de poursuivre le projet d’exploration uranifère avancé Matoush. Le projet, qui se situe sur les territoires traditionnels de chasse des familles de la Nation Crie de Mistissini et à la crête de deux grands bassins hydrographiques qui apportent de l’eau à travers l’Eeyou Istchee, était le projet d’uranium le plus avancé à ce jour au Québec. Depuis ce temps, le gouvernement du Québec a refusé d’accorder le permis requis pour le projet Matoush, en grande partie à cause du manque d’acceptabilité sociale du projet parmi la Nation Crie.
Pour de plus amples renseignements sur la position de la Nation Crie, veuillez visiter : http://standagainsturanium.com/?lang=fr
Pour accéder à une copie du rapport du BAPE sur la filière uranifère, veuillez visiter : http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape308.pdf
Le sommaire, le rapport conjoint ainsi que la conclusion du rapport sont également disponibles en version Cri-Anglais : http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape308_cri_anglais.pdf