Québec appelé à interdire l’exploitation de l’uranium
« Nous sommes très heureux des conclusions du rapport du BAPE qui, après plus d’un an d’analyses et des douzaines de consultations publiques dans les quatre coins du Québec, constatent ce que nous constatons depuis des années : les risques et les incertitudes des mines d’uranium pour la santé et l’environnement sont encore trop nombreux pour autoriser leur exploitation », affirme Ugo Lapointe de MiningWatch Canada et coporte-parole de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine.
« Nous demandons maintenant à Québec de mettre en œuvre les conclusions du BAPE et de suivre les exemples de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse en légiférant contre l’exploitation de ce type de mines au Québec », affirme Dominique Bernier, coordonnatrice de la Coalition Québec meilleure mine.
La radioactivité du minerai : au cœur de l’enjeu
Dans le rapport exhaustif de 626 pages, le BAPE conclut que la radioactivité du minerai et des déchets miniers laissés derrière est au cœur de l’enjeu face à l’acceptabilité de cette industrie. Chaque mine produit généralement des milliers de tonnes de déchets miniers contenant un cocktail d’éléments toxiques, dont plusieurs demeurent radioactifs à très long terme (millier d’années). Le BAPE n’est pas satisfait des méthodes et des technologies actuelles pour maintenir la sécurité à long terme des sites uranifères. Le BAPE craint également les coûts élevés que ces sites pourraient engendrer incombent aux générations futures, à la fois sur le plan environnemental et économique.
Une filière socialement inacceptable
Face aux risques et aux incertitudes des mines d’uranium, le BAPE constate également qu’il n’y pas d’acceptabilité sociale de cette filière au Québec. Une vaste majorité des intervenants se sont prononcés contre cette filière lors des audiences, en plus de très nombreux organismes au cours des dernières années, dont des centaines de municipalités et l’ensemble des Premières nations du Québec.
La Coaltion réagira de façon détaillée à l’ensemble du rapport dans une prochaine communication.