« Femme de cœur et de conviction, madame Payette a marqué le Québec par son engagement féministe, social et politique. Progressiste convaincue, elle a vite pris position pour l’indépendance du Québec et a pavé la voie de la lutte pour les droits des femmes. Elle a également inspiré toute une génération de militantes qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Une syndicaliste engagée
Secrétaire du syndicat des Métallos à la fin des années 50 dans le Nord-Ouest québécois, cette femme progressiste allait par la suite faire partie des forces vives de la Révolution tranquille. Animatrice frondeuse et inventive, chroniqueuse brillante et éclairante, elle a été une pionnière du mouvement des femmes.
« À la FTQ, on n’oublie pas le rôle crucial qu’elle a joué dans l’expérience d’autogestion des travailleurs et travailleuses de Tricofil à Saint-Jérôme entre 1974 et 1982. Au moment où le gouvernement libéral de Robert Bourassa allait laisser tomber le projet, Lise Payette mit sur pied un comité de relance formé de plusieurs personnalités de divers milieux, permettant ainsi l’achat de l’usine par le collectif ouvrier. Devenue ministre péquiste des Consommateurs dans le gouvernement Lévesque en 1976, elle sera l’alliée indéfectible de Tricofil jusqu’à la fin de l’expérience », rappelle Daniel Boyer.
Les femmes de la FTQ se souviennent également que, devenue ministre de la Condition féminine, elle avait tenu à participer au premier colloque en condition féminine de la centrale intitulé « Une double exploitation, une seule lutte ». Elle avait alors affirmé haut et fort : « Mesdames, cessez de quémander, exigez ! »
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