« Une économie carboneutre, c’est ce à quoi il faut arriver le plus tôt possible. Bien sûr, il faut planifier les emplois d’avenir, mais aussi, et surtout, il ne faut pas oublier ceux et celles dont les emplois sont menacés par cette évolution. Le concept de la transition juste n’a pas à être associé systématiquement avec pertes d’emplois. C’est pourquoi la FTQ réclame une loi sur la transition juste », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
La reconnaissance de l’apport des organisations syndicales dans ce débat ne peut qu’être saluée. Une bataille que nous menons conjointement avec les groupes environnementaux et le NPD, il faut s’en féliciter. Le gouvernement fédéral doit se donner des objectifs clairs de sortie rapide des énergies fossiles.
« Aussi, nous sommes préoccupés par le terme "emplois durables" dans le plan fédéral qui réfère à des emplois compatibles avec la feuille de route du Canada vers la carboneutralité. C’est problématique, puisque cela créera une ségrégation entre les "bons" et les "mauvais" emplois. Cela ne fera qu’exacerber la peur de pertes d’emploi et la démonisation de certains corps de métier. La vision du développement de l’emploi doit pouvoir intégrer toutes ces composantes », ajoute le secrétaire général.
« Pour être crédible, le plan du gouvernement fédéral doit aller plus loin dans la place faite aux organisations syndicales et aux autres acteurs pertinents de la société civile au sein, par exemple, d’une commission ou d’une société d’État avec le pouvoir d’agir. Il ne faut pas oublier que le concept de transition juste repose sur le dialogue social », conclut Denis Bolduc.
Un message, un commentaire ?