« Il est temps de mettre fin aux tergiversations, aux discours creux et sans lendemain, et de mettre en place une véritable consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux afin d’en favoriser le recyclage. Pour la FTQ, le débat a assez duré. Adhérant au principe du développement durable et d’une économie plus verte, nous croyons qu’il est temps d’agir », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
« La structure actuelle de la récupération et du recyclage du verre mène au gaspillage. En 2018, plus des deux tiers du verre recueilli dans les bacs de récupération ont terminé leur course directement dans les sites d’enfouissement. Le temps de décomposition du verre est estimé à 4 000 ans ; c’est antiécologique et du vrai gaspillage puisque ce même verre peut être recyclé à 100 %. En plus de bonifier l’approvisionnement de la seule usine de fabrication du verre au Québec, le recyclage ouvre la porte à la création de bons emplois », ajoute Pierre Arseneau, coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la région de Montréal.
La solution viable est l’élargissement de la consigne aux bouteilles de vin et de spiritueux tout en mettant en place une structure permettant de recueillir l’ensemble du verre de manière séparée des autres matières afin d’éviter l’intercontamination des matières recyclables.
« En Ontario, cela fonctionne. Le taux de recyclage atteint les 85 %. Au Canada, il n’y a qu’au Québec et au Manitoba que les bouteilles de vin et spiritueux ne sont pas consignées. Pour nos organisations, le gouvernement a le pouvoir d’agir rapidement et à court terme en confiant à la Société des alcools le mandat de recycler les bouteilles consignées », déclare le président du Syndicat canadien de la fonction publique pour le Québec, Denis Bolduc.
« Pas besoin de réinventer le bouton à quatre trous ; pour la FTQ, l’organisation, la gestion et l’opération de ce système de consignation doivent être confiées à la SAQ. Nous avons l’opportunité d’effectuer un virage vert grâce à la SAQ qui est présente dans toutes les régions du Québec avec un réseau déjà reconnu et bien établi dans les habitudes de consommation de la population, ne manquons pas cette opportunité », conclut le secrétaire général.
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