« Bien sûr, il faut que les personnes immigrantes soient en mesure de se trouver des emplois décents. C’est d’autant plus important que ces mêmes personnes ne doivent pas devenir du cheap labour pour nos entreprises, ce qui est trop souvent le cas, particulièrement pour les travailleurs étrangers temporaires qui ont des conditions de travail précaires et des conditions de vie parfois discutables. Il faut mieux protéger les droits des travailleurs étrangers temporaires. Aussi, la reconnaissance des acquis reste toujours aussi problématique ; Québec doit s’y attaquer plus sérieusement », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
« Par ailleurs, l’intégration culturelle et linguistique de ces personnes doit devenir prioritaire pour le gouvernement du Québec. À ce sujet, la FTQ et le mouvement syndical peuvent grandement aider à la réussite de cette intégration ; nous en avons déjà fait la preuve en matière de francisation dans les milieux de travail, grâce entre autres à nos affiliés qui œuvrent à franciser les travailleurs et les travailleuses sur les lieux de travail pendant les heures de travail après entente avec les employeurs. Les syndicats doivent être reconnus comme des acteurs importants dans l’intégration en milieu de travail des personnes immigrantes », ajoute le secrétaire général.
« Enfin, s’il faut saluer l’initiative du gouvernement de mettre en place un parcours d’accompagnement personnalisé des personnes immigrantes, il faut espérer que cela mettra fin à l’improvisation dont ont fait preuve les gouvernements précédents dans ce domaine. Aussi, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs régions du Québec, il faut sérieusement penser à des mesures incitatives, dont un soutien financier suffisant, afin de permettre aux personnes immigrantes de faire le pas vers les régions et de vivre décemment leurs transitions », conclut le secrétaire général, Serge Cadieux.
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