Édition du 17 décembre 2024

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Santé et sécurité au travail

La FIQ exige une rémunération additionnelle et des mesures de protections accrues pour soutenir les professionnelles en soins au cœur de l'offensive contre le COVID-19

MONTRÉAL, le 24 mars 2020 - La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a accepté hier de débuter une ronde de négociation accélérée avec le gouvernement, afin d’assurer la santé et la sécurité des professionnelles en soins qui sont au cœur de l’offensive contre le coronavirus.

« Nous le disons depuis le début de la crise : il faut des mesures exceptionnelles pour une situation exceptionnelle. Le gouvernement nous offre la possibilité de négocier ces mesures dès maintenant et nous avons accepté son invitation », explique la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

Rémunération additionnelle et mesures de sécurité

La FIQ réclame une rémunération additionnelle pour les 76 000 professionnelles en soins qu’elle représente afin de compenser le stress et les risques potentiels découlant du virus. Cette rémunération doit être rétroactive à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et se poursuivre jusqu’au 31 mars 2021.

De plus, une prime supplémentaire représentant 14% du salaire doit être offerte à toutes les professionnelles en soins dispensant ou susceptible de dispenser des soins aux patients atteints de COVID-19, pour toute la durée de la pandémie, à l’instar de la prime de soins critiques établie par la convention collective.

« Celles qui portent le réseau de la santé à bout de bras depuis des années et qui donnent le meilleur d’elles-mêmes pour les patients durant cette crise ne sont pas des anges gardiens ; elles sont des professionnelles en soins. Et à ce titre, elles méritent une réelle reconnaissance de leur apport, dès maintenant. Les mercis ne suffisent pas, » explique Mme Bédard.

D’autres demandes liées à la santé à la sécurité ont aussi été exprimées à la partie patronale, dont :

 le retrait préventif immédiat et la réaffectation sécuritaire sans certificat médical de toute femme enceinte ou salariée immunosupprimée ou atteinte de maladies chroniques ;

 l’accès aux équipements de protection individuelle pour toute salariée en contact avec des usagers à risque d’être atteints du COVID-19 ;

 des uniformes fournis et entretenus par l’employeur sur tout département susceptible d’accueillir des patients atteints du COVID-19 ;

 des repas et des stationnements fournis gratuitement ;

 l’accès à des vestiaires et à des salles de repos.

La FIQ et ses syndicats affiliés demandent à être informés en continu de la transformation du réseau. La FIQ souhaite aussi suspendre certains délais de la convention collective concernant les litiges et maintenir un nombre de libérations syndicales suffisantes au niveau local.

Négociation de la convention collective nationale

Tous les autres sujets liés à la négociation de la convention collective nationale seront abordés plus tard, une fois que les deux parties se seront entendues sur les mesures exceptionnelles liées au COVID-19.

« C’est en faisant preuve d’ouverture et de bonne foi que la FIQ s’est présentée à la table de négociation et qu’elle étudiera toutes les propositions du gouvernement. Toutefois, il est clair que si la partie patronale ne manifeste pas les mêmes intérêts, la FIQ ne saurait accepter une entente de principe à rabais », conclut Mme Bédard.

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