Dans une perspective de réduction des inégalités sociales et en tenant compte des enjeux climatiques, cette nouvelle campagne vise 3 objectifs : 1) Faire prendre conscience des reculs démocratiques qu’impose le gouvernement entre autres par les attaques au contrôle populaire des institutions publiques. 2) Décrire les avancées de la privatisation (en santé, dans le financement de l’action communautaire, dans l’aide au logement et le logement social, etc.) qui profite à l’élite économique en réduisant le filet social. 3) dénoncer les choix fiscaux du gouvernement qui compromettent la justice sociale.
« Nous souhaitons montrer le vrai visage de la CAQ. Après cinq ans au pouvoir, le gouvernement a fait la preuve qu’il ne mérite pas de passe-droits. Les projets de mini-hôpitaux privés, le manque d’accès à des services professionnels publics, incluant pour les enfants, l’école à trois vitesses, le sous-investissement dans le logement social et le retard à livrer les logements sociaux promis dans le 1er mandat, la montée de l’itinérance, la précarité et la pauvreté qui gagnent du terrain, alors même qu’on offre sans débat des milliards à la filière batterie… ça ne passe pas », explique Benoit Lacoursière, porte-parole de la Coalition.
Face aux attaques contre notre filet social, la défense du caractère public de nos réseaux s’impose. Face aux reculs sociaux et démocratiques, il est temps de revaloriser le contrôle populaire sur nos institutions collectives. Et face aux politiques économiques qui profitent aux plus riches, la solidarité sociale doit retrouver une voix dans la rue. C’est cela la campagne La CAQ dérape.
La Coalition Main Rouge fait également un appel à l’action : « Face à un gouvernement autoritaire, qui de réforme en réforme, menace d’affaiblir notre filet social et de restreindre notre capacité d’intervention démocratique, il faut réagir ! Par exemple, la réforme Dubé, centralisatrice, et qui confie le sort du réseau au secteur privé, ne règlera rien et nous fera reculer. Nous devons nous regrouper pour protéger nos acquis sociaux et éviter qu’on nous ramène des décennies en arrière, tout en luttant pour la mise en place d’une véritable justice sociale ».
Cette assemblée de mobilisation survient d’ailleurs au lendemain de la défaite de la CAQ dans Jean-Talon, alors que le premier ministre lui-même dit vouloir tirer des leçons et faire un examen de conscience. « Nous espérons qu’il écoutera enfin les gens du terrain plutôt que les lobbys du monde économique. Et en vue de la mise à jour économique et du prochain budget, nous demandons un réinvestissement massif dans le filet social, dans les services publics, les programmes sociaux et l’action communautaire autonome plutôt que dans le secteur privé, et de faire des choix fiscaux permettant de lutter efficacement contre les inégalités » conclue Benoit Lacoursière.
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