Lundi, le syndicat et la CCQ ont conclu une entente pour que cette dernière se départisse sans délai de 25 autres personnes embauchées pour exécuter plusieurs travaux de grévistes syndiqués au SEPB, confirmant ainsi la certitude du SEPB concernant l’embauche de briseurs de grève. Les auditions prévues ont été remises sine die.
Pour Serge Cadieux, le directeur exécutif du SEPB-Québec, « c’est la première fois qu’on voyait un organisme d’État, la CCQ en l’occurrence, sous la gouverne de Diane Lemieux, contrevenir aux dispositions antibriseurs de grève du Code du travail, qui relève lui-même de la ministre du Travail, Lise Thériault.
« Alors que le premier ministre Charest prêche sur les ondes pour un comportement responsable, il est de son devoir de faire respecter la loi et de rappeler à l’ordre la direction de la CCQ. Je lui demande solennellement de prendre ses responsabilités. »
Le syndicat avait accepté de recommander les conclusions du conciliateur dans ce dossier, contrairement à la direction de la CCQ.
« La proposition du conciliateur, dit Serge Cadieux, était en tout point conforme aux paramètres négociés par le gouvernement dans les secteurs public et parapublic et sincèrement, je croyais que c’était réglé. »
Selon le dirigeant syndical, l’attitude irresponsable de la CCQ dans ce dossier est en train de causer beaucoup de tort dans l’industrie de la construction. La liste est longue :
* inspection factice des chantiers :
* bassin de main-d’œuvre pratiquement vide ;
* blocage d’embauche de milliers d’étudiants ;
* paralysie dans l’émission de cartes de compétence ; etc.
« En bref, ce sont tous les mandats confiés à la CCQ qui sont paralysés : l’application des conventions collectives, l’administration des avantages sociaux des travailleurs de l’industrie, le suivi des inspections de chantiers et de livres, la formation professionnelle et les services à la clientèle. Tout ça, dû à l’entêtement de Diane Lemieux et de ses acolytes. C’est inacceptable ! » conclut Serge Cadieux, en réitérant sa demande au gouvernement du Québec de se saisir du dossier.