« Ce gouvernement nous a promis de faire de l’éducation une véritable priorité, en respectant et en valorisant le personnel enseignant. Or, nous sommes épuisés, avec une charge accrue en raison de la pénurie et de la pandémie, nos classes sont trop pleines et mal équilibrées, il manque de services et nous sommes toujours les moins bien payés au Canada. Ça suffit, ça ne passe plus, il faut que ça change maintenant ! », a fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
« On ne peut pas accepter que les gestes concrets ne suivent pas les engagements du gouvernement de valoriser la profession. Le gouvernement est-il bien au fait de l’écart magistral existant entre ses demandes patronales aux tables et ses engagements électoraux ? Les conditions de travail étaient déjà difficiles avant la pandémie, c’est dire combien nos enseignants sont épuisés présentement. Il faut voir des améliorations maintenant, ça presse ! », a ajouté Heidi Yetman, présidente de l’APEQ.
L’absence de plan pour corriger la ventilation défaillante dans les salles de classe est peut-être l’épisode le plus récent du manque de considération envers les enseignantes et enseignants, qui demandent des unités mobiles de purification d’air là où cela est problématique, et ce, afin de protéger leur santé et celle de leurs élèves. Il faut ajouter à cet événement les déclarations erronées provenant du cabinet du ministre Roberge selon lesquelles le personnel enseignant était soi-disant payé pour le temps supplémentaire qu’il effectuait. Les enseignantes et enseignants ont été piqués au vif et avaient alors signifié au ministre que si l’on avait pris en considération tout leur temps supplémentaire, ils ne seraient peut-être pas les moins bien payés au Canada, comme c’est le cas actuellement.
Rappelons que les membres de la FSE-CSQ ont rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 97 %. Au total, 98 % des enseignantes et enseignants consultés ont réitéré leur désir d’obtenir des améliorations dans les quatre grands domaines suivants :
– la composition de la classe et les services aux élèves HDAA ;
– la lourdeur de la tâche ;
– la rémunération, dont une majoration de l’échelle de traitement pour tous les enseignants et enseignantes ;
– la précarité et l’entrée dans la profession.
La négociation est amorcée depuis maintenant un an, mais les travaux n’ont pas démontré de progrès significatifs aux tables.
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