« Nous avons demandé au gouvernement de reconnaître que l’austérité, ça ne marche pas. Il est temps de renverser la vapeur, d’investir dans les services publics et de rétablir les programmes abolis », déclare Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC.
« La population canadienne a perdu des services dont elle a besoin, ajoute-t-elle. Et les compressions nuisent à l’économie, tant nationale que régionale. »
Selon la présidente Benson, l’AFPC se demande également si les nouvelles initiatives favorisant l’accès à Internet seraient le prélude à des réductions dans les services de première ligne, comme celles effectuées à Immigration Canada, Anciens combattants et Service Canada.
Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour contrecarrer l’évasion fiscale et la fraude, sans toutefois s’engager à conserver les postes des employés à l’Agence du revenu du Canada (ARC) qui ont été déclarés excédentaires. Depuis le budget de 2012, l’Agence a avisé 911 personnes, y compris des enquêteurs spéciaux, qu’elles pourraient perdre leur emploi. Il est fort probable que l’ARC doive encore réduire son effectif par suite du budget de 2013, ce qui ne facilitera pas la chasse aux fraudeurs.
Deux autres éléments du budget inquiètent beaucoup la présidente Benson : le fait que le gouvernement versera 1,5 milliard $ à PPP Canada inc. au lieu de réinvestir dans les services publics et le fait qu’il pourrait ouvrir la porte à la privatisation de certains programmes sociaux.
« L’AFPC demande au gouvernement d’abandonner les PPP. Ce sont des projets coûteux, non assujettis à l’obligation de rendre des comptes. Nous sommes consternés que le gouvernement songe à privatiser des services publics, dont les services offerts aux jeunes décrocheurs, aux personnes handicapées et aux sans-abri. Personne ne devrait faire de profits sur le dos des gens qui ont besoin de tels services », affirme Robyn Benson.
Le gouvernement veut épargner 617 millions de dollars d’ici 2018 par la rationalisation des services administratifs et de la technologie. Qu’est-ce que ça signifie ? D’autres réductions de services et de programmes ? D’autres pertes d’emplois ? Ce n’est pas clair, et la population canadienne a le droit de savoir !
Le gouvernement a également déclaré qu’il voulait discuter avec les agents négociateurs fédéraux des congés de maladie, d’assurance-invalidité et d’autres questions liées aux ressources humaines. Nous voulons bien discuter, mais pas abandonner les avantages qui protègent nos membres.