« Au lendemain du dépôt du budget Flaherty, force est de constater que les tsunamis récurrents, sous forme de coupures draconiennes et d’affaiblissement des lois, frappant tous les domaines de l’environnement ont mis les services gouvernementaux de protection et de surveillance de l’environnement en faillite technique n’ayant tout simplement plus les moyens d’assumer leurs responsabilités adéquatement » déclare André Bélisle président de l’AQLPA.
Alors que les données scientifiques recueillies par les spécialistes du monde entier (sauf le Canada, puisque nos équipes de recherche et tables scientifiques ont été abolies ou muselées) confirment les changements climatiques et pointent vers un réchauffement encore plus rapide et sévère que les scénarios les plus pessimistes, le gouvernement du Canada fait la sourde oreille et pousse toujours à fond les gaz pour augmenter la production des combustibles fossiles !
Le gouvernement Harper, tout en accélérant la croissance des sables bitumineux, saupoudre maintenant sous le thème de la protection de l’environnement, quelques actions faméliques tel un crédit d’impôt de $1 million pour le développement des énergies vertes …sur deux ans !!!, ou encore les très questionnables $19 millions investis pour la réfection de routes traversant les parcs nationaux !
Il y a bien une annonce de quelques $50 milliards sur dix ans pour le développement des infrastructures qu’on associe au développement des transports collectifs mais rien ne précise les montants répartis entre la construction de route, de ponts, d’infrastructures de loisirs et le développement des transports collectifs.
De plus en plus de pays du monde reconnaissent qu’à long terme, une économie saine mise sur le développement des énergies et technologies propres, les transports collectifs y sont au centre et peuvent compter sur un financement bien plus important que ce qu’on connaît au Canada et ce budget ne contribuera que trop faiblement pour répondre aux besoins.
Enfin, puisque le changement climatique n’apparaît même pas au radar, pourquoi le gouvernement Harper prend encore la peine de mentionner ici son fameux objectif de réduction de GES ? Selon André Bélisle « la mention de cet objectif de réduire les émissions globales de GES du Canada de 17% d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005 est trompeuse et foncièrement malhonnête, cette cible est d’ailleurs parmi les moins ambitieuses au monde et représente en réalité une augmentation de 3% par rapport aux émissions de 1990, c’est donc encore une tentative de faire diversion. Avec des émissions se situant en 2010 à 17% au-dessus des niveaux de 1990 année référence reconnue internationalement dans Protocole de Kyoto, dont le gouvernement Harper a honteusement retiré le Canada, celui-ci est toujours à des années lumières de toutes actions réellement responsables et de l’objectif de Kyoto qui est de moins 6% par rapport 1990 en moyenne pour les années 2008 à 2012 ».