L’analyse des 3000 prélèvements d’air recueillis sur des sites présentant des risques élevés d’exposition à l’amiante a montré que 43 % d’entre eux avaient des concentrations qui égalaient ou surpassaient les limites recommandées. Cette découverte soulève de nombreuses questions, dont celle de l’utilisation sécuritaire de la substance au Canada, sans parler des pays en voie de développement où est expédiée la majorité des exportations d’amiante canadienne. La limite d’exposition à l’amiante en milieu de travail au Québec tolère 10 fois plus de fibres aérogènes que d’autres provinces canadiennes, et 100 fois plus que certains pays européens.
Au cours d’une conférence de presse tenue à Sherbrooke le mois dernier, le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli, avait déclaré ceci :
« Quand on s’attarde aux chiffres fournis par la CSST, on se rend compte que le problème de l’amiante a délaissé les mines, explique Aldo Miguel Paolinelli, président de la CSN–Construction. C’est 86 % des décès liés à l’amiante reconnus et indemnisés par la CSST entre 2006 et 2009 qui touchent d’autres secteurs que celui des mines.
Parmi eux, 39,8 % sont des travailleurs de la construction, poursuit-il ». Le président de la CSN–Construction tient à rappeler que le problème de l’amiante est un problème complexe. Un rapport de la CSST montre en effet que, en plus des 145 travailleurs de la construction morts des suites de maladies liées à l’amiante, ce sont des travailleurs d’usine, des travailleurs du transport, de la rénovation, de la démolition, de l’industrie manufacturière, etc. qui sont victimes de l’amiante entre 2006 et 2009.
Cliquez sur ce lien pour atteindre le site de l’Institut nationale de santé publique du Québec et son étude téléchargeable en format PDF :
http://www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=1213
(tiré du site de la CSN-construction)