« La présence excessive de publicité limite l’expression de la diversité culturelle, exerce une pression indue sur les gens dans le but de les faire consommer et véhicule parfois des messages douteux, notamment sexistes. C’est donc pour éliminer la pollution visuelle que des villes comme São Paulo ou Grenoble ont banni pratiquement l’ensemble de la publicité sur leur territoire », explique Eve-Lyne Couturier, chercheure à l’IRIS et auteure de la fiche.
L’impact d’une telle mesure sur le budget montréalais serait par ailleurs relativement marginal puisque les revenus tirés de la publicité à Montréal ne s’élèvent qu’à 138,5 M$, soit moins de 3% du budget de la Ville.
En revanche, les espaces libérés permettraient une utilisation qui sert mieux l’intérêt collectif en plus de valoriser l’environnement urbain.
« Une approche alternative consisterait à favoriser la créativité et les arts visuels en assignant une vocation désormais sociale et culturelle à tous ces emplacements. La ville serait plus colorée, plus dynamique. Les manières d’embellir la vie des Montréalais et des Montréalaises par le retrait de la publicité sont nombreuses », soutient Eve-Lyne Couturier.
« Pour une ville sans pub » est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.
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