Aujourd’hui, les centres d’achat, les places publiques et les chemins de fers canadiens vibrent au rythme du tambour d’un mouvement autochtone inspirant, qui revendique un renouveau culturel, le respect des droits territoriaux, la protection de l’environnement et la décolonisation.
La plume rouge, portée sur les manteaux des participants du mouvement Idle No More comme l’avait été le carré rouge, symbolise l’union derrière une lutte commune. Nous pensons, ainsi, que nos luttes peuvent s’unir et se renforcer, et c’est pourquoi nous porterons la plume rouge comme nous avons porté le carré rouge.
Si l’année 2012 était l’année du printemps étudiant, nous sommes prêts et prêtes à accueillir le printemps autochtone de 2013.
Nous sommes solidaires d’Idle No More. Nous sommes solidaires des grévistes de la faim autochtones Theresa Spence, Emil Bell, Raymond Robinson, Aniesh Vollant et Janet Pilot, de la communauté Innu québécoise de Uashat, et d’autres, dont nous ne connaissons pas encore les noms.
Nous sommes une association étudiante, mais notre vision a toujours dépassé l’éducation. Notre lutte s’attaque à une élite qui ne veut pas voir au-delà des profits du prochain trimestre, une élite pour qui la valeur de la nature se mesure à la hauteur de sa valeur monétaire immédiate.
Grâce aux droits qu’ils ont acquis, les peuples des Premières Nations sont en première ligne pour arrêter la destruction de terres et des eaux que nous partageons. Nous devons appuyer ces luttes, au nom d’un respect mutuel.
Nous souhaitons penser et agir pour les générations futures.
Il est maintenant temps de bâtir un pont au-dessus de vieilles divisions. Pour trop longtemps, on a placé les intérêts des peuples autochtones et non-autochtones en opposition. C’est peut-être parce que cette élite a peur de nous voir collaborer.
L’ASSÉ s’est engagée dans un processus de création d’une Coalition pan-canadienne qui pourrait rassembler les mouvements autochtones, québécois et canadiens. Ensemble, nous pouvons bloquer cette attaque sans précédent contre les peuples vivant sur cette terre.
Continuons le combat.