« On est en train de jouer à la roulette russe avec la vie des personnes les plus vulnérables de notre société. C’est insensé d’imaginer l’absence totale d’infirmière pour les résidents dans les CHSLD. Si c’est un problème de gestionnaire, que l’on change de gestionnaire ! Si c’est un manque de ressources, qu’on leur donne les ressources ! Ça suffit de passer la dignité des aînés dans le tordeur de la bureaucratie ! » s’est indignée Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.
Au-delà du fait qu’il s’agisse d’une pratique illégale, soulignons la surcharge supplémentaire que cela impose sur le reste du personnel qui risque de diminuer la qualité des soins aux usagers. Par exemple, lors d’une chute, c’est à une infirmière d’intervenir pour s’assurer de l’état de santé de la personne. Une préposée ne peut relever la personne afin d’éviter d’aggraver une blessure.
« Sans la présence d’une infirmière, une personne aînée qui serait victime d’une chute devrait rester au sol en attendant qu’une infirmière arrive. Combien de temps ça peut prendre ? Des heures ? Une nuit entière sur le plancher ? C’est une atteinte réelle à la dignité de la personne. C’est précisément ce que l’on qualifie de maltraitance organisationnelle », ajoute Mme Lapointe.
Ainsi, l’AREQ demande au ministre de la Santé et des Services sociaux de corriger immédiatement la situation en s’assurant que de tels scénarios ne se reproduisent plus, ni dans la région de Chaudière-Appalaches où les médias ont fait la lumière sur cet enjeu, ni ailleurs où cette pratique est possiblement répétée.
Un message, un commentaire ?