Dès l’implantation des projets Lean dans le réseau, l’APTS a démontré sa bonne volonté. Nos membres allaient participer mais à condition que les conventions collectives soient respectées, que l’autonomie professionnelle des personnes salariées soit honorée, que ces projets n’occasionnent pas de surcharge de travail pendant leur réalisation et que l’on ne procède à aucune abolition de poste. Trois ans plus tard, force est de constater que rien ne va plus.
« Nos membres voient bien que la méthode Lean n’est pas utilisée pour améliorer leur travail au quotidien, indique la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Depuis l’implantation, ils vivent plus d’épuisement professionnel en raison de l’alourdissement de leurs tâches, de détresse psychologique liée à la pression à la performance et la partie patronale est de moins en moins transparente. Pire encore, certains gestionnaires utilisent cette méthode pour justifier des compressions budgétaires et abolir des postes. L’APTS ne peut pas accepter la réduction des services à la population. »
Dans le cadre de la négociation pour le renouvellement des conventions collectives, notre implication dans des projets d’organisation du travail et leur encadrement constituent des priorités pour l’APTS. « Nous sommes tout à fait disposés à revoir les façons de faire, mais pas à n’importe quel prix. Quand ils sont bien construits, les projets d’organisation du travail suscitent l’adhésion de nos membres. Par contre, lorsqu’ils sont mal pensés, qu’ils ajoutent une surcharge de travail et qu’ils servent de prétexte à couper dans les services, nos membres s’épuisent. L’APTS ne peut pas appuyer des projets qui mettent en danger la santé physique et psychologique de ses membres. Nous entendons obtenir des mesures de protection à la table de négo », de conclure Carolle Dubé.