« Il y a d’autres solutions pour préserver les services de laboratoire et l’expertise en biologie médicale que nous avons développés au fil des ans sur notre territoire, affirme le porte-parole syndical. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) a lui-même proposé un scénario alternatif au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), qui demeure à ce jour en attente d’approbation. Québec doit tenir compte des réalités et des besoins des régions. Tout centraliser à Montréal serait une grave erreur. »
Les technologistes médicaux travaillent en contact étroit avec les médecins. Cette proximité permet une réaction rapide dès que le laboratoire détecte un résultat proche d’un seuil critique pour le patient. Ce peut être dans certains cas une question de vie ou de mort. Les technologistes s’inquiètent aussi des risques reliés au transport des échantillons, un enjeu sérieux dans cette région vaste et exposée à des conditions climatiques rudes qu’est l’Abitibi-Témiscamingue.
Pour ces raisons, l’organisation syndicale demande aux élus de s’opposer formellement au déploiement du projet OPTILAB et, à moins que le projet alternatif régional ne soit dûment approuvé par le MSSS, d’appuyer le moratoire réclamé par l’APTS qui permettrait de procéder à des analyses et à des consultations auprès des organismes, du personnel spécialisé et des acteurs concernés. « Le gouvernement doit prouver qu’il est en mesure d’assurer des conditions sécuritaires, ainsi que le respect de la population et des salariés des laboratoires existants, avant de tout démanteler dans la région et de commencer les transferts vers Montréal », affirme Jacques-Michel Audet.
« Nous croyons que les élus municipaux ont à cœur de protéger les acquis, les emplois ainsi que la qualité de vie et les services offerts à la population de la région. C’est pourquoi nous nous adressons à eux pour nous aider à faire entendre raison au gouvernement », conclut-il.