« Perte de services de proximité pour les patients, attente prolongée pour un diagnostic, perte d’emplois pour les salariés formés en technologie médicale, risque de départ des médecins déçus de la dégradation de leurs conditions de pratique : la région n’a rien à gagner dans cette opération de démantèlement des laboratoires des centres hospitaliers de la Côte-Nord », affirme Sylvain Sirois, responsable régional de l’APTS. Sensibilisés par les équipes locales de l’APTS, les maires des municipalités de Forestville, Les Escoumins, Baie-Comeau, Port-Cartier, Fermont, Sept-Îles et Havre-Saint-Pierre l’ont bien compris et ont fait adopter par leur conseil des résolutions d’appui à la démarche de l’APTS en faveur d’un moratoire.
Lors d’une intervention dans le cadre de la dernière réunion du conseil d’administration du CISSS, le porte-parole syndical a rappelé que la loi octroie au conseil d’administration le pouvoir d’approuver les orientations de l’établissement, dont l’organisation des soins et des services à la population. « Pourquoi ne pas utiliser ce pouvoir pour préserver les services offerts sur notre territoire et pour retenir la main-d’œuvre qualifiée qui a choisi de vivre dans nos municipalités ? Nous avons les ressources humaines et technologiques pour répondre aux besoins de la population dans la région », affirme-t-il.
Le passage du ministre à Sept-Îles le 28 juin représente une excellente occasion de lui signifier l’opposition des Nord-Côtiers à l’implantation d’OPTILAB, un projet difficilement applicable sur un territoire aussi vaste que celui de la Côte-Nord. Considérant les coûts de transport qui y seraient associés, aucune économie véritable n’est à prévoir de toute façon.