« Pour nous, l’exercice se termine sur une note positive puisque la mise en commun des grands constats et des enjeux nous révèle un portrait fidèle des échanges que nous avons eus lors des consultations. Le gouvernement reconnaît la discrimination systémique que les femmes vivent et l’importance de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS). Nous sommes toutefois surpris de l’absence de la lutte à la pauvreté dans la liste des enjeux qui influencent grandement ces inégalités alors que d’importantes disparités de revenus persistent entre les femmes et les hommes », de déclarer Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique de la condition féminine.
Selon les groupes présents aux Assises du Secrétariat à la condition féminine, ces constats et ces enjeux doivent se traduire rapidement et concrètement par des actions concrètes de la part du gouvernement. Plusieurs études révèlent que les politiques d’austérité de ce gouvernement qui sont plus que jamais imposées à la population affectent davantage les femmes. Il est important de lutter contre les inégalités entre les femmes et les hommes en ciblant les mesures qui contribuent à creuser les écarts qui nourrissent ces inégalités.
« Nous assistons actuellement à une importante perte d’expertise en région à cause des compressions et des fermetures des bureaux régionaux de plusieurs ministères. Chaque région avait développé des outils structurants pour les femmes qui leur permettaient de jouer le rôle de leader dans leur communauté. De plus, les budgets manquent cruellement aux groupes pour soutenir toutes les initiatives en égalité entre les femmes et les hommes. Si Lise Thériault souhaite jouer son rôle de ministre responsable de la Condition féminine, elle doit s’attaquer sérieusement au problème systémique des inégalités entre les femmes et les hommes par des gestes concrets et ce, dès maintenant », de conclure la responsable politique de la condition féminine.
Depuis l’automne 2015, le Secrétariat à la condition féminine (SCF) effectue une vaste démarche de consultation dans le but d’actualiser la politique Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait et d’élaborer un nouveau plan d’action en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.