Le syndicat reproche à l’employeur d’avoir contrevenu à l’article 12 du Code du travail en entravant ses activités. L’employeur a transmis deux correspondances directement aux salariés pendant les négociations. Le TAT a conclu que les communications de l’employeur ont outrepassé son droit à la libre expression et constituent une entrave aux activités du syndicat. Le tribunal ordonne à l’employeur de verser des dommages punitifs de 5000 $ au syndicat.
« Nous sommes heureux du jugement du tribunal. Nous n’accepterons jamais qu’un employeur s’ingère dans les affaires d’un syndicat, surtout quand les enjeux sur la table portent sur le fait d’avoir droit à un salaire décent en 2022 », réagit Bernard Cournoyer, conseiller syndical à la CSD.
Rappelons que les membres du Syndicat des salariés de marchés d’alimentation de la MRC du Granit (CSD), qui représente les salariés du Maxi de Lac-Mégantic, sont en grève depuis le 22 juillet dernier. Les enjeux de négociation sont essentiellement salariaux.
« Lorsqu’on constate que l’inflation oscille autour de 8 % et que l’employeur offre des augmentations de 2 % à 2,25 % à ses employés, qui gagnent majoritairement entre 14,48 $ et 16,31 $ l’heure, c’est difficile de ne pas voir autre chose qu’un manque de respect. Les Loblaws, Provigo et Maxi de ce monde ne se gênent pourtant pas pour augmenter le prix de leurs produits à des niveaux parfois nettement au-dessus de l’inflation », conclut M. Cournoyer.
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