« Depuis qu’il est au pouvoir, Philippe Couillard a mis la hache dans les programmes de développement économique qui permettaient de créer de l’emploi en région. Aujourd’hui, il a du culot de blâmer Greenpeace pour une fermeture d’usine au Saguenay—Lac-St-Jean. S’il y en a un qui performe bien en matière de perte d’emplois, c’est bien lui. M. Couillard souhaiterait qu’on regarde l’arbre qui cache la forêt, mais la population n’est pas dupe », a déclaré la porte-parole de Québec solidaire en matière de forêt et de développement durable.
Selon Manon Massé, le premier ministre manque de vision et démontre, comme Jean Tremblay, une incompréhension des enjeux liés à l’industrie forestière. « Refuser de répondre aux normes FSC comme l’a fait Résolu, ça signifie assurément de gros problèmes dans l’avenir y compris pour l’industrie forestière. Exploiter intelligemment la forêt aujourd’hui, ça s’appelle du développement durable, pas du terrorisme », ajoute la députée.
« Le premier ministre se cherchait un bouc émissaire pour les pertes d’emplois en région et il a sauté sur l’occasion pour accuser Greenpeace en surfant sur les déclarations populistes du maire Jean Tremblay. Ce n’est pas Greenpeace qui est au pouvoir, c’est lui. C’est son gouvernement qui aurait dû faire les suivis nécessaires pour que Résolu s’adapte aux nouvelles normes exigées internationalement. Si d’autres entreprises l’ont fait, c’est que c’était possible. Le premier ministre, aussi député de Roberval, veut garder sa région dépendante d’une vision dépassée de l’exploitation forestière plutôt que de suivre la voie plus difficile, mais plus durable, de la modernisation et de la diversification économique », s’inquiète la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Manon Massé croit que Produits forestiers Résolu devra aussi donner des réponses à ses employé.e.s d’Alma qui perdent leur emploi. « Si Résolu perd des clients au profit d’autres entreprises qui se sont conformées à la certification FSC, comment se fait-il que Résolu n’ait pas réussi à faire la même chose ? », se demande la députée.