Loto-Québec ne peut se permettre de voir ses professionnelles et professionnels faire la grève pendant 9 jours. En effet, les opérations sur les systèmes informatiques seraient compromises ce qui pourrait mettre ces derniers en péril. La vente et la validation de billets de loto pourraient être ainsi affectées.
Le SPGQ juge la position de l’employeur irraisonnable et l’encourage fortement à reconsidérer la proposition syndicale concernant la sécurité d’emploi, enjeu majeur pour les membres. De plus, le SPGQ réclame depuis le début des augmentations salariales comparables à celles offertes aux professionnelles et professionnels travaillant à Hydro-Québec, de même que des mesures concrètes de conciliation travail-famille.
Les résultats du premier trimestre de Loto-Québec indiquent un bénéfice net de 359,8 millions $, soit 34,7 millions $ de plus que pour la même période l’an dernier, une hausse de 10,7 %. Au total, les revenus consolidés de la société d’État pour le trimestre se terminant le 25 juin dernier s’élèvent à 686,5 millions $, une avancée de 6,4 % par rapport à la période correspondante de 2017-2018.
D’ailleurs, la présidente et chef de la direction de Loto-Québec, Mme Lynne Roiter affirmait lors de la publication du rapport trimestriel de la société d’État : « Si Loto-Québec présente des résultats positifs en ce début d’année, c’est grâce aux efforts de tous les secteurs. Je tiens d’ailleurs à remercier les équipes pour leur excellent travail. »
Devant ce commentaire de Mme Roiter le SPGQ s’explique donc mal la position de Loto-Québec qui n’offre guère plus que l’équivalent d’un maigre 0,7 % par an pendant 5 ans.
De plus, le SPGQ se demande si Loto-Québec se croit au-dessus des lois, car l’employeur ne semble pas vouloir respecter le Code du travail du Québec. Le SPGQ dénonce l’ingérence de certains gestionnaires de Loto-Québec qui tentent de convaincre ses membres que l’offre patronale est très bonne et qu’ils devraient l’accepter. L’article 12 du Code du travail du Québec stipule pourtant qu’aucun employeur, ni aucune personne agissant pour un employeur ou une association d’employeurs, ne cherchera d’aucune manière à dominer, entraver ou financer la formation ou les activités d’une association de salariés, ni à y participer.
Le SPGQ est également d’avis que Loto-Québec utilise un flou juridique entourant la notion d’établissement de l’Article 109.b du Code du travail. Un flou qui a permis à l’employeur d’avoir recours à des briseurs de grève travaillant à distance lors des deux dernières grèves. Le syndicat a l’intention de porter plainte au Tribunal administratif du travail.
Les expertes et experts de Loto-Québec travaillent, notamment, dans les secteurs des technologies de l’information, des communications, des ventes et du marketing, des finances, de l’approvisionnement et de l’immobilier, ainsi que dans le secteur juridique.
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