« L’annonce des nouveaux engagements de Netflix à l’égard de l’industrie cinématographique canadienne fait du bien, mais il faut aller beaucoup plus loin, a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. Nous devons rapidement mettre en œuvre des solutions à long terme pour nos industries de l’information et du divertissement, car leur public et leurs recettes publicitaires font la transition vers Internet. La France l’a fait, le Canada devrait le faire aussi. »
M. Dias s’est dit encouragé par l’augmentation du financement du Fonds des médias du Canada et a indiqué que le prochain président du CRTC, Ian Scott, jetterait un regard neuf sur les moyens à prendre pour s’adapter à l’explosion de la diffusion sur Internet, qui n’est actuellement pas assujettie aux règlements du CRTC à l’appui des émissions canadiennes de divertissement et d’information.
« Le dernier examen de la politique du CRTC, sous le gouvernement Harper, a fait fi de la menace posée par les diffuseurs en ligne américains, a précisé M. Dias. La situation n’a fait qu’empirer. Il semble que le Ministère souhaite repenser la politique culturelle, mais l’examen de celle-ci traîne depuis 17 mois. Nous devons accélérer les choses. »
Selon M. Dias, l’absence d’un engagement plus ferme de Google ou de Facebook pour ce qui est d’investir dans l’industrie canadienne de l’information est décevante, et des mesures énergiques s’imposent pour aider l’industrie de la presse, qui est en grande difficulté.
Dans un rapport de 2016, le Forum des politiques publiques recommandait une aide de 300 millions de dollars pour les journaux et, en juin 2017, l’organisation représentant les éditeurs de journaux a fait une proposition similaire à la ministre.
« Des journalistes sont mis à pied et la couverture de l’actualité décline parce que Google et Facebook empochent maintenant les recettes publicitaires, a ajouté M. Dias. Le gouvernement doit intervenir avant qu’il soit trop tard. »
Un message, un commentaire ?