« Le problème présentement c’est que les coupes forestières prévalent sur tous les autres usages de la forêt. C’est vrai pour la création de nouvelles aires protégées, mais on a la preuve aujourd’hui que ça l’est aussi pour nos érablières. Notre territoire comme les produits de l’érable sont des fleurons pour le Québec, il est impératif que non seulement on les protège, mais que nous maximisons leur potentiel. Le Québec est un leader mondial au niveau de la production de sirop d’érable, ce n’est pas le temps de mettre le couvert sur l’évaporateur, au contraire, nos érablières, même celles en voie de production doivent être chastement préservées », affirme la députée solidaire responsable du dossier des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Il faut une meilleure prise en considération des usagers
Québec solidaire demande au ministre Dufour de cesser de se plier à l’influence des forestières et de mettre en place de vraies consultations avec tous les locataires des terres publiques afin de répondre aux différentes réalités, selon les activités et les usages.
« Avec sa volonté de couper près de deux fois plus de forêts, il est urgent que le ministre mette un pied sur le frein et qu’il s’assure que les conséquences des coupes forestières sur les autres activités qui ont cours sur les terres publiques soient prises en compte dans les politiques d’harmonisation des usages », ajoute la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
En janvier 2020, la députée de Québec solidaire avait rencontré une dizaine d’acériculteurs au Témiscamingue pour parler des enjeux qu’ils vivent sur leur érablière, dont plusieurs sont situés sur une terre publique. L’une des principales préoccupations qui avait émané de ces consultations était l’inquiétude des producteurs acéricoles de voir leur territoire coincé et leur possibilité de développement limité par la coupe forestière.
« Il y a clairement un manque de communication et de clarté dans les pratiques actuelles au ministère. Il faut que tous les acteurs soient en mesure d’être entendus et que les limites soient plus claires. Le ministre doit agir rapidement pour garantir à nos producteurs acéricoles que le potentiel de leur érablière en terre publique sera préservé », conclut Émilise Lessard-Therrien.
Un message, un commentaire ?