« Les manquements de l’employeur sont si flagrants qu’il y a moins de personnel en poste que ce qui est obligatoirement prévu dans la Loi sur les services essentiels à l’égard des syndicats en moyens de pression illustre la présidente du STTCSSSL-CSN, Marjolaine Aubé. Selon la loi, même en grève, nous serions tenus, syndicalement, de s’assurer qu’il y ait 100 % du personnel requis, ce que l’employeur bafoue allègrement : c’est inacceptable ! ».
Les données recueillies par le syndicat révèlent même qu’à certaines occasions, il n’y avait personne pour assurer le service normal. Par exemple, dans la nuit du 4 au 5 octobre dernier, aucune agente administrative n’était en poste à l’urgence.
« Les conséquences sont préoccupantes, explique Marjolaine Aubé. Lorsque les agentes administratives ne sont pas en nombre suffisant, cela entraîne des retards dans toute la chaîne de services et ce sont les usagères et les usagers qui en font les frais. Lorsque les préposé-es aux bénéficiaires ne sont pas remplacés, c’est la sécurité de nos patientes et patients qui est mise en péril. Ce sont nos sœurs, nos frères, nos mères qui sont ici ; on a l’obligation de les traiter plus humainement que ça ! »
Par ailleurs, ces manquements des gestionnaires ne sont pas sans effet secondaire. En effet, au cours des trois derniers mois, on a pu voir jusqu’à 24 personnes en attente d’un lit, supervisées par un seul préposé aux bénéficiaires. Ces patients ne sont pas à la vue du personnel infirmier et n’ont pas de sonnette pour alerter quelqu’un en cas d’urgence.
Le syndicat, représentant près de 2500 travailleuses et travailleurs du CSSS de Laval, s’est doté d’un mandat de grève, en Front commun, la semaine dernière. Il a été voté à plus de 93 % par les membres de tout mettre en œuvre afin de poursuivre leur lutte pour une amélioration de la qualité de vie au travail du personnel ainsi que pour la défense du droit de la population à des services de qualité.