Si la grève a fait gonfler l’offre salariale de MDA Espace de 15 % à 17,75 % sur cinq ans, elle demeure loin des attentes des travailleurs et des travailleuses. C’est pour combler ce fossé qui se maintient que le syndicat a pris la décision de déclencher la première grève générale illimitée de l’histoire de l’entreprise.
L’entreprise est dans une situation économique extrêmement positive. En août 2023, MDA Espace annonçait recevoir un contrat de 2,1 milliards de l’entreprise Télésat pour une commande de 198 satellites de communication. Le gouvernement du Québec a également accordé une subvention de 50 millions à MDA en lien avec ce projet.
« MDA Espace doit comprendre tout le sérieux de notre mobilisation. La balle est maintenant dans son camp. S’il veut mettre rapidement ce conflit de travail derrière lui, il doit revenir à la table de négociation avec une offre salariale bonifiée », lance Michel Mercier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de MDA Espace-CSN.
« L’entreprise a récemment obtenu des subventions gouvernementales. Nous étions à leur côté pour assurer l’avenir de MDA Espace. Mais aujourd’hui, la suite des choses dépend de la négociation. Ça prend une bonne convention collective pour réaliser les contrats de MDA Espace », ajoute Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
« Plutôt que de chercher à apaiser les choses, MDA Espace met de l’huile sur le feu. Dans les derniers jours, ils ont installé des clôtures autour de l’usine. Ce n’est pas avec des gestes de la sorte que l’on construit un climat pour avoir de bonnes relations de travail », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
« L’entreprise affiche des profits records, elle a les moyens de régler la négociation. Il faut que MDA Espace délie les cordons de la bourse. Il commence à être temps que l’entreprise comprenne que les travailleurs et les travailleuses sont mobilisés et veulent avoir leur juste part de la croissance fulgurante de l’entreprise ! », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.
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