À l’occasion d’une rare démonstration de solidarité intersyndicale dans ce secteur, où plusieurs organisations syndicales différentes sont présentes, la CSN et la FTQ ont convié les travailleurs et travailleuses de tous les syndicats du secteur à joindre leurs voix pour une manifestation unitaire, tenue aujourd’hui à Montréal.
La manifestation était organisée devant le quartier général d’Urgences-santé. Il s’agit du seul employeur où se tiennent encore des négociations. Le ministère y est présent, car il s’agit d’une corporation publique. Par conséquent, la partie patronale y détient tous les mandats nécessaires pour répondre aux principales revendications des salarié-es. Toutefois, pour les syndicats, tout le secteur préhospitalier doit bénéficier des mêmes conditions ; le ministère doit bien comprendre qu’il ne pourra pas régler les conventions collectives avec le personnel d’Urgences-santé sans s’engager à dégager les mandats nécessaires à des règlements à toutes les tables.
« Nous sommes devant une crise qui aurait pu être évitée et elle peut encore se régler assez rapidement, explique le président de la CSN, Jacques Létourneau, car les enjeux sont bien connus de part et d’autre. Fidèle à lui-même, le ministre Gaétan Barrette a abordé ce dossier avec la délicatesse d’un bulldozer. Nous en appelons aujourd’hui à un changement de cap. Depuis 35 ans, le ministère prend part aux négociations collectives du secteur, car il est le seul bailleur de fonds des services et il a un rôle majeur à jouer pour s’assurer que tous les citoyens et citoyennes ont accès à des services de qualité. Nous ne voyons pas pourquoi il en irait autrement en 2017 ! »
Pour le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, « il est clair que les conditions de travail du secteur préhospitalier se dégradent d’année en année. Le manque de ressources, la hausse du nombre d’affectations et du nombre de transports ne peuvent qu’avoir un impact négatif sur le travail, et donc sur les services à la population. Le dévouement des hommes et des femmes qui œuvrent dans ce secteur doit être reconnu. Il est temps que ces négociations aboutissent par un règlement acceptable pour tous. »