« Nous avons le devoir de nous souvenir de ce conflit qui a marqué la société québécoise et le monde du travail. La grève de Murdochville aura sans aucun doute été le début de notre Révolution tranquille, celle des travailleurs et travailleuses de tout le Québec, qui, les années suivantes, n’ont cessé de lutter pour leurs droits. Ce dur conflit restera à jamais dans nos mémoires », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Ce conflit va durer sept mois, fera deux morts chez les grévistes et aura été marqué par de nombreux affrontements entre les grévistes, les briseurs de grève et les fiers-à-bras de la compagnie. Finalement, ce n’est qu’en 1965 que les Métallos obtiendront la reconnaissance syndicale. Pendant le conflit, la Noranda a pu poursuivre sa production grâce à l’embauche de près de 800 briseurs de grève. Après la grève, la Noranda va réembaucher seulement 200 des 1000 grévistes.
« Il faut se rappeler qu’à la fin des années 1950, Duplessis règne sur le Québec et s’oppose à tout ce qui peut ressembler à un syndicat ou à un mouvement progressiste et rejette toute modernisation des lois du travail. Le combat qu’ont livré les travailleurs et leurs familles aura marqué toute une génération et doit être salué », conclut le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
Enfin, soulignons que les 60 ans de ce conflit seront commémorés lors d’un rassemblement communautaire le 27 mai prochain à Murdochville.