Une marche intitulée Moratoire d’une génération se mettra en branle lundi à Rimouski, en face des bureaux de la compagnie Pétrolia, qui fait figure de symbole. En effet, Pétrolia a intenté une poursuite-bâillon de 350 000 $ à l’encontre d’Ugo Lapointe, porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, et le journal Le Soleil.
« Certaines entreprises pétrolières, gazières et minières agissent comme si le Québec leur appartenait et que tout leur était dû, déplore Amir Khadir, député de Mercier. Petite nouvelle pour elles : l’époque coloniale est finie et nous ne nous laisserons pas intimider ! »
Québec solidaire estime par ailleurs que l’Évaluation environnementale stratégique (ÉES) sur les gaz de schiste est bien mal partie. Aucun représentant de groupe écologiste ne sera membre du comité responsable de l’ÉES, décrété par le ministre Arcand à la suite au rapport du BAPE. Le ministre Arcand n’a cependant pas hésité a y nommer un joueur de l’industrie, Jean-Yves Lavoie, président de Junex.
À l’instar de plusieurs groupes de citoyens-nes, Amir Khadir s’inquiète de l’application réelle du moratoire incomplet sur le gaz de schiste.
Le député de Mercier invite la population à maintenir la vigilance et la mobilisation pour des énergies propres. Une façon de le faire est de participer aux activités publiques qui accompagneront la marche Moratoire d’une génération. La marche parcourra 600 km, de Rimouski à Montréal, entre le 16 mai et le 17 juin.