Édition du 11 février 2025

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Syndicalisme

Fin des sondages téléphoniques chez CROP - Le syndicat remet en question la décision de la maison de sondage (CSN)

MONTRÉAL, le 2 oct. 2015 - Les travailleuses et travailleurs de la centrale téléphonique de la maison de sondage CROP accueillent durement et dans la plus grande incompréhension la fin des activités de leur division, le 3 octobre prochain.

« Même s’ils entendaient à travers les branches que c’était une possibilité, les employé-es ont beaucoup de mal à concevoir qu’une maison de sondage reconnue comme CROP décide de ne plus offrir le service de sondage téléphonique. Pourtant, elle avait développé depuis de nombreuses années une expertise inégalée dans ce type de services », souligne d’entrée de jeu Daniel Viger, le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de CROP-CSN.

Des choix douteux

Pour le président du syndicat, les difficultés financières de CROP étaient liées à une série de mauvais choix de la maison de sondage. « Pour faire notre part et aider l’employeur à amortir certaines dépenses, nous avions accepté dans l’avant-dernière convention collective de baisser nos salaires de 3 % », ajoute aussi Daniel Viger.

Le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, déplore lui aussi l’abandon de ce service par CROP. « Le téléphone sera encore pendant plusieurs années un outil essentiel pour obtenir des échantillons représentatifs de tous les groupes d’âges, explique-t-il. Si on veut bien comprendre la façon dont se comporte la population sur une question ou une autre, il faut être en mesure de récolter des données fiables. La crédibilité et la validité du sondage téléphonique et l’expertise des sondeurs étaient à ce titre indéniables, sans compter que ce mode de sondage d’humain à humain permet de récolter de compiler des données très pertinentes pour d’autres enquêtes. »

Manque de sensibilité de l’employeur

Daniel Viger dénonce par ailleurs l’attitude de l’employeur dans la manière dont ces mises à pied ont été faites. « D’aucune façon, la partie patronale n’a jugé bon d’interpeller le syndicat pour tenter de dégager avec lui des avenues, comme le maintien d’une petite équipe de sondeurs téléphoniques. Il n’a pas tenté de relocaliser à l’intérieur de l’entreprise les personnes qui perdent leur emploi. On voit ici toute la considération qu’il avait envers pour elles. »

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