L’APNQL et l’IDDPNQL tiennent à souligner la fin de cet événement d’envergure en rappelant l’importante participation des Premières Nations. Elles ont pu présenter leurs projets, initiatives et enjeux relatifs à la protection et la conservation de la biodiversité. La COP15 a été l’occasion de démontrer que les Premières Nations jouent un rôle important depuis des temps immémoriaux dans la protection et la conservation de la biodiversité pour les sept prochaines générations.
Lors de la COP15, les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé des investissements visant à faire face au déclin de la biodiversité et protéger 30 % du territoire d’ici 2030. Notons l’engagement du gouvernement du Québec de se doter d’un « plan nature » de 650 millions pour mettre en place des mesures de conservation des milieux naturels, pour soutenir les initiatives autochtones de conservation de la nature et pour agir sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité. Le gouvernement fédéral a, de son côté, fait des annonces d’investissement, notamment pour soutenir le programme de gardiens du territoire et pour la réalisation de quatre grands projets de conservation menés par des communautés autochtones.
Bien que ces engagements soient intéressants, l’APNQL et l’IDDPNQL estiment que le partage des ressources financières est inadéquat pour répondre aux besoins des Premières Nations. Par exemple, sur les 650 millions annoncés par le gouvernement du Québec, seulement 23 millions, soit moins de 4 % de l’enveloppe, sont prévus pour appuyer les communautés autochtones dans la conservation et la mise en valeur des aires protégées sur leurs territoires. Les Premières Nations du Québec doivent bénéficier davantage de ses investissements pour mettre en œuvre leurs propres projets et initiatives. Elles ne sont pas de simples parties prenantes dans la gestion du territoire et de ses ressources. Elles sont détentrices de savoirs essentiels aux initiatives de protection et de conservation de la biodiversité et de droits ancestraux et issus de traités, incluant le titre aborigène, sur leurs territoires respectifs.
Outre un partage équitable des ressources financières, l’APNQL et l’IDDPNQL s’attend à ce que des actions concrètes découlent des engagements pris par les gouvernements lors de la COP 15. Il est temps d’agir pour la protection et le rétablissement du caribou et la création d’aires protégées : deux dossiers parmi plusieurs autres qui ont été trop longtemps freinés par le gouvernement du Québec.
Finalement, l’APNQL et l’IDDPNQL réitèrent le fait qu’il est urgent d’agir ensemble face à la crise de la biodiversité et du climat.
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