Le service des nouvelles sera transféré au 98,5 et seulement 5 journalistes alimenteront en information les stations de Montréal et les autres qui étaient alimentées par Info 690. Le bulletin d’information passera de cinq minutes à trois minutes et demie par heure.

Corus préfère payer trois journalistes et cinq autres employés à ne rien faire
La convention collective prévoit un délai de 60 jours d’évaluation et de discussions entre les représentants syndicaux et ceux de l’employeur, afin de trouver des moyens pour éviter les mises à pied. Pendant ce temps, les employés devraient demeurer en poste et être rémunérés normalement ; ce qui permet aux deux parties de profiter d’une période de transition quelle que soit la décision finale de la direction. Or Corus, tout en acceptant sans rechigner de payer ses employés mis à pied, refuse que ces derniers continuent leur travail.

« La direction refuse d’appliquer la convention collective. Elle fait la sourde oreille et renvoie à la maison des employés qu’elle aurait dû garder en poste pendant 60 jours. Cela s’explique peut-être par le fait que les quatre stations francophones qui appartiennent à Corus lui procurent des profits substantiels et que les coupes de personnel ne sont pas justifiables », relève Claude Hébert. Rappelons que Corus occupe 42 % des parts de marché de la radio francophone à Montréal, une croissance de 11 % par rapport à l’année dernière.

De 13 à 8 à 5
Au printemps 2009, Corus avait réduit le nombre de journalistes affectés au bulletin de nouvelles, le faisant passer de 13 à 8. Les mises à pied annoncées ramèneront les effectifs à cinq journalistes. Les autres membres du personnel qui perdront leur emploi sont un rédacteur publicitaire, un préposé au routage, un technicien opération/production et deux préposés à la circulation.